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Ratoci avec Paetzold Flute Tour Européen - PRIME Project (francese-francaise)

Di Staff
Data di pubblicazione 24/08/2009


Diamonds & Paetzold Flute, PRIME Project – Tour Européen (Weimar, Leipzig, Berlin, Den Haag: 27–31 Mai):

La première de ces pièces, toutes rigoureusement inédites, sera « Ostinato continuo » d’Adriano Guarnieri, un des compositeurs italiens qui, historiquement, s’est le plus engagé dans la voie de l’électronique live. Ce morceau pour flûte Paetzold contrebasse en Do prévoit une spatialisation des plus rigoureuses du son, pour que l’instrument amplifié, les réverbérations et les multiplications du signal sonore d’origine en de nombreuses lignes à l’émission parfois retardée, s’entrelacent d’une façon cohérente, créant une véritable dramaturgie de l’espace sonore.

La seconde pièce du jeune pianiste compositeur Franco Venturini « Kronarchia », est un trio pour deux flûtes Paetzold et une flûte baroque sopranino. L’idée du « pouvoir du tempo » se concrétise dans une condition cyclique de procédés extrêmement directionnels, qui expriment constamment une aspiration à une résolution comme moment générateur de nouvelles possibilités de développement. L’électronique concourt en ce sens général de directionnalité par la cohérence entre le geste de l’interprète et le résultat des processus de transformation du son.  La rapidité du déplacement du son entre ses diverses sources et ses modifications dans la limite des fréquences possibles sont précisément liées à l’intensité et la virtuosité de l’exécution des instrumentistes.

Suivront les « Dialoghi con il Sole » de Gabriele Manca, conçus comme une sorte de conversation entre la flûte Paetzold contrebasse en Do solo (que jouera Antonio Politano) et un groupe de six flûtes Patzold prévu ad libitum par le compositeur. L’œuvre sera présentée ici dans sa version complète. La pièce, outre l’électronique en temps réel recourt à des techniques instrumentales innovantes, fruit d’une longue et profitable coopération entre interprète et compositeur.

Toute autre est la composition du jeune compositeur Alessandro Ratoci « Preghiera all’Azzurro », dans laquelle l’électronique a pour mission de transformer radicalement l’écriture pour un ensemble mixte de flûtes baroques et flûtes Paetzold générant par la multiplication des voix un magma sonore changeant qui ressemble tantôt à un souffle tranquille, tantôt à un paysage sonore nocturne, toujours dans l’esprit d’une prière comme un moment d’expression chorale, d’objet sonore émis par une collectivité.

Dans « Choral » d’Andrea Sarto, un groupe de flûtes à bec hors scène met en évidence un choral de Bach auquel s’oppose un quatuor de flûtes baroques et un quatuor de flûtes Paetzoldde tessitures différentes, créant une dialectique extrêmement expressive. L’écriture de l’ensemble principal, amplifié, s’exaspère habilement pour aboutir à une « brutalité » à laquelle s’oppose l’apparition lointaine de la tonalité représentée, faut-il le dire, par le biais d’un des chorals du Maître le plus particulier dans ses hardiesses harmoniques. Il n’y a pas que le rapport dialectique entre les styles ; avec le rappel du choral se manifeste encore plus profondément l’ambigüité de l’identité de l’objet sonore. Les techniques d’émission suggèrent un son dont l’élément phonétique est une présence latente, le spectre de la parole est présent comme une réalité en devenir qui va se clarifiant avec la forme. Dans cette narration raffinée l’électronique exalte les caractéristiques implicites de la « vocalité »en filtrant le son des flûtes.

L’ultime pièce est une « performance » d’Agostino Di Scipio intitulée « Il Silenzio de Fedro »,qui prévoit la participation des quinze exécutants et tous les types de flûte possibles, de la sopranino à la contrebasse. Le morceau est en substance un filet d’interactions sonores entre les exécutants qui, une fois en route, suit son propre cours toujours divers mais toujours cohérent, où toute communication entre les musiciens se produit dans le son. En ce sens, le thème de ce morceau représente « les conditions même de la musique dite de chambre : coordonner le son entre quelques personnes réunies dans une pièce. » Il y a aussi l’image de la dynamique sonore dans la vie d’une communauté de cigales (non pas l’imitation du son, mais de la nature du processus de communication ) : aucune cigale ne sait comment se comporte le groupe, mais chacune contrôle son propre son et détermine ainsi le comportement de ses compagnes les plus proches. D’où le titre : dans Phédon de Platon, Socrate et Phédon philosophent en plein air, à la campagne, et quand ils cessent de parler, le bruit de fond devient premier plan, surtout le chant des cigales (par-dessus la rumeur de la rivière et le bruissement du feuillage d’un arbre). Ils écoutent puis reprennent leur conversation. Un instant ils font partie de l’environnement – puis s’en détachent à  nouveau.

Alessandro Ratoci

Traduction de l’italien Denyse Rich







           

 




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